Un mécanisme moléculaire commun entre la schizophrénie et le trouble bipolaire

Une étude française publiée dans le Journal of Neuroscience affirme qu’une variation génétique associée à plusieurs troubles psychiatriques augmente le risque de développer la schizophrénie ou un trouble bipolaire.

 Durant cette étude, les chercheurs ont étudié une variation du gène SNAP25, impliquée dans la neurotransmission et associée au trouble bipolaire, à la schizophrénie et au déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

Ces derniers ont combiné une étude d’association génétique chez 461 personnes atteintes de schizophrénie, une construction génétique in vitro en laboratoire, une étude d’imagerie cérébrale avec une cohorte de 71 participants (dont 25 atteints d'un trouble bipolaire et une cohorte de 121 personnes en bonne santé) et une étude d'interprétation génétique post mortem de SNAP25 à partir de tissu cérébral de patients schizophrènes.

 Les résultats montrent que dans les deux cohortes, le variant génétique à risque est associé à un plus grand volume de l’amygdale et à une connectivité fonctionnelle altérée entre le cortex préfrontal et le système limbique dont fait partie l'amygdale. 

Cette étude confirme l’existence d’un facteur de risque commun à la schizophrénie et au trouble bipolaire : la variation du gène SNAP25.

 « Une variation de ce gène entraine un changement de l’expression d'une protéine au niveau du cerveau, ce qui impacterait le traitement de l’information entre les régions cérébrales impliquées dans la régulation des émotions », explique le responsable de l’étude.

« Ces résultats montrent des conséquences fonctionnelles de la variation de ce gène sur la modulation du développement et de la plasticité du réseau préfrontal-limbique, ce qui peut accroître la vulnérabilité au trouble bipolaire précoce et à la schizophrénie ».